Un article intéressant des "Echos" du 7 juillet
Intéressant, oui, car on apprend que lors du dernier Conseil d'Administration, il a été annoncé qu'en raison de la baisse de trafic moins importante que prévue, la date butoir (2015) du "plan stratégique" etait repoussée à 2016.
Cette annonce n'étonnera que les crédules ou les "béni oui-oui", les facteurs, eux, le savaient déjà, que le courrier ne baissait pas tant que ça !
Les résultats sont meilleurs que prévus, le chiffre d'affaire est en hausse comme les prévisions de croissance… Alors, le Conseil d'Administration a-t-il décidé, dans la foulée, de réduire les objectifs de gains de productivité pesant sur les agents du Courrier ? A-t-il décidé de rendre les emplois pris indument dans les dernières réorganisations ? A-t-il décidé d'un coup de pouce sur les salaires ?
Que nenni !
Par contre, ce même Conseil d'Administration vient de décider de passer le taux de distribution des dividendes aux actionnaires de 25 à 36 % !!
Merci qui ?
Tiens au fait, il a omis de parler de la prime de 1000€ pour les salariés, prime versée si les entreprises font du bénéfice. Ce ne peut être qu'un oubli, il rectifiera les choses à la prochaine réunion, c'est sûr !
> Lire l'article des Echos
INFO EN DIRECT du 07 juillet 2011
La Poste revoit à la hausse la contribution du courrier dans son plan stratégique 2015
Le courrier décline moins vite que prévu. La chute des volumes de 30% ne sera finalement pas atteinte avant 2016, au lieu de 2015 annoncé auparavant.
A peine un an après l'avoir dévoilé, La Poste actualise déjà son plan stratégique 2015. Le conseil d'administration du groupe public a remis, hier, sur le métier la feuille de route financière à l'horizon de 5 ans. Une mise à jour express des prévisions qui serait la résultante des accords négociés lors de l'entrée au capital de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), aux côtés de l'Etat. Mais avec un laps de temps si court, l'exercice mené pour la dernière fois par Bernard Delpit -le directeur financier, en partance pour le Crédit Agricole -ne donne évidemment pas lieu, selon nos informations, à un bouleversement des données. «Les dirigeants estiment que leur stratégie est confortée, mais avec toutefois un rythme assez différent selon les métiers, notamment pour le courrier qui se porte mieux que prévu», note un administrateur.
La Poste continue donc de viser à l'horizon 2015 un chiffre d'affaires de 22,6 milliards d'euros, contre 21,1 milliards en 2009 (+7%). De la même façon, l'objectif d'un résultat d'exploitation de 1,7 milliard est réitéré, contre 732 millions enregistrés en 2009. Mais le chemin pour parvenir à ces deux rendez-vous a changé depuis l'année dernière. Une évolution due au regain de santé du courrier.
Une bouffée d'air
«La direction table toujours sur une baisse des volumes de plis distribués de l'ordre de 30% par rapport à 2009, mais ce chiffre sera atteint en 2016 et non plus en 2015 comme initialement prévu», commente un administrateur. «Ils avaient volontairement noirci le tableau l'an dernier pour faire passer la pilule des suppressions d'effectifs», estime un autre. Le groupe public s'en défend, estimant que cette amélioration s'explique par les mesures de relance prises. Surtout le léger mieux constaté ne remet pas fondamentalement en cause la tendance au déclin structurel de l'activité, selon La Poste.
Cette bouffée d'air, même relative, permet néanmoins un net regain du chiffre d'affaires du métier historique. Celui ci devrait dégager des revenus de l'ordre de 10,6 milliards d'euros en 2015, alors que les prévisions du plan stratégique initial tablaient plutôt sur un niveau de 10,1 milliards. La croissance est plus spectaculaire encore pour le résultat d'exploitation (Rex): le groupe s'attend désormais à ce que le courrier dégage un Rex de 391 millions en 2015, alors que seulement 151 millions étaient attendus initialement. Si bien que le métier historique représentera encore 23% de la profitabilité (contre 9% dans la feuille de route présentée en 2010).
A contrario, la Banque Postale devrait rabattre une partie de ses ambitions initiales. Les prévisions de produit net bancaire en 2015 ont été réduites de 6,935 milliards à 6,686 milliards dans le nouveau plan.
Augmentation des dividendes
De la même façon, le résultat d'exploitation attendu n'est plus que de 1,608 milliard, contre 1,806 milliard annoncés initialement. «La banque reste une vraie pépite aux yeux des dirigeants. Mais elle aura sans doute besoin de plus de temps pour transformer en réalités ces promesses», note un bon connaisseur du groupe, citant notamment en exemple «le crédit consommation, qui n'est pas dans les temps de marche prévus».
De cette présentation, la plupart des syndicats auront surtout retenu la nouvelle politique en matière de dividendes pour un groupe désormais constitué en société anonyme. Le taux de distribution à ses actionnaires, l'Etat et la CDC, va ainsi être porté de 25% à 36%. La Poste «se rapproche décidément de plus en plus de ses modèles du monde privé», a déploré Sud PTT.