Premier plan social à la Poste
Et peut-être pas le dernier...
La société ORSID, filiale du groupe, spécialisée dans la gestion informatique de documents, va licencier une partie de ses 430 salariés. C'est la première fois qu'un plan social, c'est-à-dire des licenciements économiques, est mis en œuvre dans le groupe.
> C'est d'autant plus inquiétant que le gouvernement, au nom de la lutte contre le chômage, avait formellement interdit toute suppression d'emploi dans un groupe public (jurisprudence AREVA). Manifestement, La Poste et son actionnaire principal, l'Etat, s'assoient sur ces directives.
> C'est inquiétant également car ce plan de licenciement est peut-être le prélude à une offensive contre la Convention Commune des salariés de la Poste.
En effet, notre convention collective empêche, de fait, tout licenciement collectif et, donc, économique. C'est, par exemple, la raison pour laquelle les nombreuses restructurations que l'on subi depuis des années (Terrain, RPDC, délocalisation, etc…) obligent la Poste au reclassement des agents.
On imagine la tentation pour certains dirigeants de pouvoir "faire comme dans le privé", ne pas s'embarrasser d'opérations de reclassements forcément longues, compliquées et coûteuses et privilégier la migration massive des postiers vers… Pôle Emploi.